Je me raconte XIV

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Janvier 1974, nous apprenons le décès de Paul Desmarteaux.  Nous n'avions plus aucun contact avec lui depuis son remariage.  Huguette Masson téléphona pour nous annoncer la nouvelle.  Mon mari se rendit seul au salon mortuaire. Le jour où il s'y rendit; j'avais la visite de papa et maman et de ma sœur Nicole et son mari. Ils repartirent pour Hull après le souper et mon mari revint du salon mortuaire vers 9 heures.  Le neveu de M Desmarteaux, Marcel Charron   Marcel_Charron.gif (62911 octets)  le ramena.  Il demeurait à St Hubert, ça ne le rallongeait pas beaucoup.  Je fis donc la connaissance de Marcel, sa femme Annette et de leur fille Johanne.

J'ignore qui a ébruité la nouvelle que mon mari avait eu une femme en commun avec cet homme; c'est à dire sa mère.  Blanche.jpg (30489 octets)   Asphonse_Blanche.jpg (66696 octets) Toujours est-il que nous fûmes approchés par les journalistes pour commenter son décès.  L'article parut dans le journal Télé Radiomonde.  On ne s'attendait vraiment pas à ça. Nous  reçûmes chez nous la journaliste et son photographe. notre-famille.gif (382206 octets) notre-Famille.jpg (37193 octets) Cet épisode fit croire à mon mari que sa vie antérieure à notre rencontre venait de prendre fin.  Ne lui resta que des souvenirs.

À l'été 74, je reçois l'invitation de mes deux sœurs de faire coïncider notre visite chez les parents en même temps que leurs vacances.  Elles considéraient que l'idée de nos trois familles réunies pour deux semaines serait agréables.  Quelle erreur je fis d'accepter!!!  Tout ce beau monde sous le même toit avec quatre enfants en très bas âge... fut trop pour mon mari qui un après midi voulant s'aérer les esprits se ramassa à l'hôtel.  Je vécus une très mauvaise fin de journée avec la famille.  Mieux vaut passer très vite sur l'événement.  Reste que vraiment les réactions des uns et des autres allèrent trop loin. Mon père me traita comme si j'étais adolescente; j'avais quand même 33 ans.  Reste que cet incident me conforta dans l'idée qu'il était heureux que ma vie se déroule loin des membres de ma famille.  

Le lendemain nous nous levâmes tardivement .  Nous étions désemparés.  Nous n'avions qu'un idée en tête; retourner chez nous.  Nous étions attablés pour le repas, papa rentra de sa randonnée au rang de la mine.  Me regardant, il me vit le visage tout défait d'avoir pleurer une partie de la nuit; il vint à moi, m'embrassa en me disant:  Comme tu me ressembles!!! Nous vîmes arriver mon frère René qui nous offrit d'aller passer la journée chez eux. Peu de temps après arriva papa et il m'offrit de me montrer son jardinet sur la montagne.  Pour m'y conduire; ils m'installèrent dans le "trailer" accroché au tracteur.  Ils avaient mis des balles de foin qui m'auraient fait un siège si j'avais pu arriver à y accéder.  Après maintes tentatives infructueuses; on décida de me laisser assise sur le bord du "trailer", jambes pendantes.  Comme je craignais de tomber; papa me dit: Ne crains rien; je vais marcher en me tenant près de toi.  Et comme de fait; la côte menant au haut de la montagne était très à pic.  Tout à coup, le "trailer" se détacha du tracteur.  N'eut été de papa qui retint vitement le "trailer", je me serais fracturer les deux jambes.  Rapidement, mon frère et mon mari aidèrent papa et ils fixèrent correctement le joint d'accouplement du "trailer" au tracteur et nous pûmes arriver au jardinet.  Papa était fier de me montrer où il passait ses après-midi.  Ce petit jardinet lui permettait d'entretenir un lien avec ce qui avait été la principale occupation de toute sa vie. 

Arriva l'automne et les activités recommencèrent.  Je fus approché pour devenir la secrétaire des loisirs St Jacques.  Tout petit organisme sous l'égide du service des Loisirs de la Ville de Montréal qui organisait des activités récréatives pour les enfants du quartier.  Ce fut une autre activité bénévole que j'occupai le temps d'une saison.  J'appris sur le tas.  Ce ne fut pas évident de dresser les procès verbaux des assemblées.  Tout le monde parlait en même temps... La présidente des assemblées n'assurant pas le bon ordre du déroulement.  J'offris pour les dernières assemblées qu'on enregistre les débats. J'essayai de dresser le procès verbal à l'aide de l'enregistrement.  À force d'écoute; j'y arrivai tant bien que mal.  L'exercice me convainquit que je ne pouvais pas continuer cette activité.  Je démissionnai. 

Cet automne là; Roberte Robert Roberte.gif (29612 octets) me sollicita pour faire parti d'une chorale.  Elle avait entendu ma voix lors des célébrations religieuses et détecta une soprano chez moi. J'acceptai sa proposition.  Comme c'était la chorale de l'Association de la Paralysie cérébrale, je pensais que ce n'était rien de sérieux. Au contraire; ça l'était plus que je ne le pensais. Tous les jeudis soirs; le transport passait me prendre ainsi que Roberte, sa sœur Madeleine, Marie-Paule Petit.  Il nous conduisit au complexe Olympique où un local du centre avait été mis à la disposition de l'association pour les pratiques de sa chorale. À ma première présence, le directeur me fit chanter solo pour classer ma voix dans la catégorie des soprani .  Ma voix ne faisait pas le poids comparée à celle de la véritable soprano de la chorale .  Lise Lemay était une soprano colorature. Ça chantait ça!!!  Sa voix était de toute beauté. Cette dame était affecté par des malformations congénitales des membres supérieurs.  Elle blaguait sa situation en nous disant que celui qui avait sorti la citation : "travailler comme des pieds" n'avait pas vu travailler les siens.  Elle faisait tout avec ses pieds.  Elle était titulaire d'un atelier d'artisanat à l'Association et son travail merveilleux épatait ceux qui le voyaient.

Nous eûmes nos pratiques hebdomadaires jusqu'à la période des fêtes.  À la première pratique de janvier; le directeur ne se présenta pas.  Il avait décidé d'abandonner sans préavis et même sans avertissement préalable.  L'Association , prise de court, abandonna la chorale pour la saison ; nous promettant que le tout reprendrait l'année suivante.

Le bénévolat occupa une grande place dans ma vie.  La Société des Services Ozanam était un organisme fondé par un prêtre; le père Bouchard.  Ancien curé de la paroisse St Jacques, il connaissait les difficultés que vivait la population du quartier.  Cet organisme soutenait les groupements du milieu en leur apportant l'aide technique nécessaire à leur bon fonctionnement. Le père Bouchard et son entourage, à l'écoute des besoins des gens, mirent sur pied une caisse d'économie familiale et un transport communautaire. Mon implication au sein du groupe des handicapé(e)s m'y amena. Je pus placer mes maigres économies à Econozam et je m'impliquai pour un temps dans le comité du transport communautaire.  

Un dimanche matin, mon mari m'offrit de l'accompagner pour sa promenade matinale.  Nous partîmes vers l'ouest et nous nous rendîmes jusqu'au forum sur Ste Catherine coin Atwater.  Toute une promenade.  La rue étant déserte; ce fut agréable de visiter les alentours.  Notre balade fut écourtée.  À un moment donné, mon mari trouva que ma chaise roulante se poussait mal.  Après inspection de sa part; il vit que le pneu caoutchouteux se détachait de la jante métallique.  Il finit par tomber complètement.  Pas un seul taxi en vue.  Nous revînmes cahin-caha en roulant sur la jante.  Je fis appel au transport communautaire pour me rendre au Centre Lucie Bruneau où j'obtins un nouveau fauteuil de la RAMQ.

À l'été 1975, je me décidai de me teindre en blonde.  Je fis ce changement moi-même avec un shampoing colorant ; ce qui me donna une teinte roux pâle.  Avec le temps je devint passablement blonde. Denise-blondie.jpg (14101 octets)  La repousse faisant très mauvais effet; ça m'obligea à un shampoing colorant aux quinze jours .  Un après midi, venant tout juste de finir ma mise en plis, mon mari parti depuis après le dîner me revint avec un monsieur qu'il avait du rencontrer dans une taverne.  Le pauvre monsieur était apeuré par mon mari qui lui en imposait.  Il portait un grand imper auquel il avait fait ajouter de multiples poches .  Mon mari l'obligea à vider ses poches de leur contenu.  Il s'y trouva toute une épicerie , possiblement acheter gratuitement . Le monsieur me tint ce langage:  "Mon nom est René Guimond; j'ai fait la guerre de Corée. J'ai été blessé à la tête."  Là, il me montra un trou assez profond derrière son oreille droite , on aurait pu y loger une belle de golf.  Et il reprenait: "Vous êtes jeune et jolie!  Vous êtes l'épouse du gentilhomme?" désignant mon mari .  "Le gentilhomme est mauvais!!!" et il se renfrognait.  Il fixait mon mari avec son regard apeuré et il recommençait son boniment.  "Mon nom... etc... etc..." Au bout d'un certain temps je dis à mon mari de cesser de le terroriser, de lui remettre ses effets dans ses poches et de le laisser partir.  Pauvre homme!!!

Comme prévu; la chorale reprit à l'automne de cet année là.  Le directeur fut Monsieur Raymond Thibault.  Il avait déjà agi comme directeur de cet organisme.  Cette fois-ci, les exercices se faisaient dans le nord de la ville au centre Claude Robillard; centre annexé à l'école Victor Doré.  Cette école se spécialisait dans l'éducation des personnes handicapées. La chorale était mixte.  

 En 76, les Armoogan durent déménager à Kingston parce que l'entreprise où travaillait le monsieur fermait ses portes; Mme Lechasseur et ses deux petits garçons occupèrent le logement .  Les dominicains de #2 quittèrent et vint notre plaie d'Égypte !!!  Une dame et ses deux jeunes fils .  Nous avons tout vécu avec cette famille .  Peu de temps après son arrivée, les voisins se retrouvèrent avec des objets ( aiguilles ou petits clous ) dans la serrure de leur porte d'entrée .  Chacun leur tour, sauf nous . Difficile de dire avec certitude si les fils de la madame étaient les malfaisants .  Comme je lui dis :  "Pas besoin d'être Colombo pour trouver drôle que si peu de temps après votre arrivée se produise cet événement et qu'on soupçonne vos fils .  Nous n'avons jamais vécu ça auparavant ."  C'était impossible que ses gars aient pu faire quelque chose de répréhensible .  Durant les trois années où elle fut notre voisine de palier ;  jamais elle n'avoua les méfaits possible de ses fils .  Et pourtant ...  il y en a eu !!!  La locataire de l'appartement 5 vint frapper à notre porte avec un morceau de linge qu'elle avait sorti de la laveuse au sous-sol et elle secouait en disant une pluie de mots chinois ... que je ne compris  pas, bien sur .  Mais je voyais bien que son linge était plein d'excréments ... Je surpris un de ses gars à cracher dans notre porte après une surveillance de ma part parce qu'on avait nettoyé plusieurs de ses crachats auparavant . La dame ne put nier... je l'avais pris en flagrant délit .  Nous avions placé une étagère devant la porte de l'autre sortie; que nous n'utilisions jamais.  Ne nous voyant jamais sortir par cette porte cette dame se servit de l'espace comme remise.  La porte de son logement restait continuellement ouverte pour faciliter l'accès à sa remise.  

Certains soirs; ses fils et leurs amis faisaient un tapage qui empêchait l'écoute de la télé.  Au bout de 3 ans; mon mari se fâcha.  Cette porte devait rester verrouillée afin que les gens s'habitue à utiliser l'entrée de service du côté des stationnements. Une fin d'avant-midi, en revenant de sa sortie; mon mari vit la porte entrebâillée. Un bâton entravait la fermeture de la porte.  Il se rend pour enlever le bâton.  Elle sort pour l'engueuler.  Ça discuta de façon pas trop polie. Quand l'altercation fut terminée, nous la vîmes partir vers le bureau d'administration.  Elle s'était probablement frapper la joue pour la faire rougir;  elle prétexta que mon mari l'avait giflée . On lui conseilla de porter plainte à la police.  Nous reçûmes un avis de la cour.  Finalement le procès se termina par la remarque du juge :  dans cette cause ; il y a une ou un menteur .  Sa parole valait celle de mon mari .  Elle retourna chez elle en maugréant .  J'avais accompagné mon mari à la cour et je la vis arriver le visage blanc comme neige ; elle qui s'était fait bronzer depuis un long mois et qui arborait un tan d'africain ... elle devait s'être passer le visage à la farine avant de partir .  J'en revenais tout simplement pas .  Dès après l'altercation de la voisine avec mon mari; je décidai d'enlever l'étagère devant la porte pour faciliter la surveillance de la porte d'entrée.  Quand j'ouvris la porte ; elle était d'une saleté repoussante.  Je dus prendre un grattoir pour venir à bout des crachats séchés .  Elle arriva sur l'entre fait; je continuai mon nettoyage sans dire un mot.  À mon expression, elle comprit que les choses venaient de changer pour l'utilisation du lieu commun.  Elle demeura notre voisine jusqu'en 79 ...  

Ces trois années où cette famille fut nos voisins fut un enfer.  Pour tous les locataires du triplex et même des environs.  Elle se promenait partout sur le site de sa petite démarche sautillante.  Des employés l'avaient baptisé le petit oiseau.  Oui; un véritable oiseau de malheur!  Nous faisions plaintes sur plaintes auprès de l'administration; ça ne donna aucun résultat. Nous comprîmes qu'elle nous avait fait toute une réputation.  

Peu avant; nous étions allés aux funérailles de mon père décédé d'un infarctus, le 30 mars 1979.  Le vendredi suivant notre retour; je me rendis à une célébration religieuse chez les petites sœurs de l'Assomption et durant mon absence, mon mari dut faire appel à la police.  Plusieurs voisins avaient vu cette chipie inciter ses fils à battre notre fils.  Ce fut la goutte qui fit déborder le vase.  Le lundi suivant; nous posâmes un ultimatum à l'administration. Accompagné d'autres locataires, nous nous présentâmes au bureau de location et nous étions prêts à déménager s'ils ne la relogeaient pas ailleurs.  Vers la fin de l'après midi, en appelant mon fils qui se trouvait devant la maison pour le souper, je l'entendis lui dire: "Hein? trois, quatre petites baffes t'as pas fait mourir."  Je fis signe à Stéphane de ne rien répliquer.  Le lendemain elle recevait l'avis de l'administration lui signifiant son relogement. Ouf!! elle ragea. Nous dûmes la tolérer jusqu'à la fin du mois pour la voir enfin partir pour un autre logement sur la rue Sanguinet.

Elle prenait un logement près de sa bonne amie Mme Lizotte.  Cette dame était venue bien des fois nous faire la morale nous disant qu'entre voisin il fallait s'entendre.  Je fus bien soulagée de la voir arrivée quelques années plus tard au bureau de l'association des locataires où je travaillais bénévolement et me dire que le petit oiseau n'était pas un cadeau.  La dame arborait  un œil au beurre noir résultat d'une de leur chicane.

Durant les trois années qu'elle fut notre voisine, Stéphane était harcelé par ses deux garçons qui entraînaient les autres jeunes à le prendre en grippe.  Je trouvai mon gars sans défense!!!  Je décidai de lui payer des cours de karaté.  Karate1.gif (77975 octets)  karate2.gif (89258 octets)  karate3.gif (87989 octets)  Ça ne lui aida pas tellement.  Il usa plutôt de ruse.  Dès qu'il se sentait agressé; il simulait une crise d'asthme.  Étant asthmatique depuis l'âge de 3 ans; il savait comment faire.

Je rencontrai cette dame dès son arrivée dans l'immeuble.  À vrai dire; elle visitait  son futur logement.  Elle vint frappé à notre porte pour emprunter un balai et se plaindre de son logement dont les plafonds étaient peints en noir.  Dès cette première rencontre je sentis d'instinct que l'entente ne serait jamais cordiale.  Elle vit ma machine à coudre et me dit:  "Vous cousez?  C'est bon à savoir!"  Je l'avertis que je cousais seulement pour mes propres besoins personnels.  Je terminais une petite chemise blanche pour la confirmation de Stéphane.  Quelques jours plus tard, elle revint avec la chemise de son garçon Patrice qui faisait lui aussi sa confirmation.  Une chemise à jabots, ma chère!!  Elle voulait que je la rapetisse.  Je lui réexpliquai pourquoi je ne cousais pas pour les autres.  Elle n'avait pas remarqué que j'étais une handicapée.   Ça ne l'empêcha nullement de continuer ses demandes de services.  Pour lui plaire; il aurait fallu laisser notre porte ouverte et que l'on partage les deux logements.  Ce à quoi je lui répondis:  notre choix n'est pas de vivre dans une commune; et que l'harmonie avec les uns et les autres commandait un minimum de respect de la vie privée de chacun.   

Quelques années auparavant; mon mari encouragé par son petit revenu des coupes de cheveux, voulu contenter une envie qu'il avait depuis de nombreuses années; acquérir une moto.  Il fit l'acquisition d'une toute petite moto moto1.gif (121317 octets) .  Nous avions dû avoir recours à un endosseur n'ayant jamais rien acheté à crédit.  Il eut sa moto tout juste une semaine.  Ayant été faire l'épicerie au A&P tout près;  quand il sortit de l'endroit, la moto s'était envolée.  Je doublai les montants du paiement mensuel.  La durée du contrat avec la compagnie de finance était d'une année, je finis les paiements après six mois.  Je ne voulais pas avoir d'histoires avec l'endosseur. André avait raconté sa mésaventure à Sr Berthe et celle-ci lui dit qu'elle pouvait lui donner des noms de madames d'Outremont et de Notre-dame de Grâces qui demandaient quelqu'un pour faire l'entretien ménager une fois/semaine.  Il accepta.  Ça lui rapportait $30.00 par journée de travail. Il excellait dans l'entretien ménager.  Cela aida à éponger la dette et à lui permettre de ramasser un petit montant qui lui permis de remettre le projet à l'ordre du jour.   Au printemps 76, il s'acheta sa seconde moto. moto2.gif (144957 octets) (Stéphane est ici avec sa première petite amie, Raymonde ;-) )  Il se rendit à Hull et dû faire le trajet par les routes secondaires. La moto n'étant pas assez puissante; il lui était interdit de rouler sur les voies rapides.  Quelques mois plus tard; il échangea cette moto pour une moto Honda .  Avec cette dernière; il put envisager de plus long déplacement.  Il pouvait emprunter les autoroutes. Il alla quelques fois à Hull.  Je fus très surprise quand il me dit qu'il aimerait se rendre au Témiscamingue; je le trouvai entreprenant.  Il fit le voyage.  Au retour, en arrivant près d'Ottawa, un gros transport lui fit prendre le champ. Il se fractura la cheville.  Le beau-frère de Hull se chargea d'aller cueillir la moto et il la remisa pour l'hiver.  Le printemps suivant, mon mari retourna à Hull pour la vente de la moto et il acheta une grosse télévision couleur la-tele.jpg (32370 octets)  avec le montant de la vente.  Il avait pu réaliser un rêve qui devait remonter à son enfance.  Son père avait été motard toute sa vie. Il avait du l'envier quelque peu. Disons qu'il s'y était pris sur le tard pour imiter son père. 

Durant son absence, je vis arriver deux employés des HJM.  On m'avertit que mon mari ne devait pas remiser sa moto dans l'espace qui se trouvait près de notre porte d'entrée.  On me dit que c'était trop dangereux pour le feu à cause du réservoir d'essence.  Il revint de son voyage en ayant troqué sa moto pour des béquilles; ça régla le problème.  Ce fut l'occasion pour ma charmante voisine de prendre cet espace pour remiser ses bouteilles vides et tout le reste.  Elle devait avoir logé une plainte à l'administration pour faire enlever la moto.  Durant son absence; je m'occupai avec la lecture. lecture1.jpg (34644 octets)  lecture2.jpg (38115 octets) .  J'avais hérité ce goût de la lecture de mon père.  

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