Je me raconte XIII

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Au printemps 1971 , Mme Cayer , la dame qui habitait l'appartement 5 , déménagea et fut remplacée par une famille chinoise .  Jeune couple avec un enfant .  Ce petit garçon hyperactif avait un penchant marqué pour les mauvais coups .  Il crachait sur tout et tous .  Je ne sais pas si c'est parce que nous habitions l'appartement 1 que tout le monde venait à nous dès le moindre problème .  La dame ne s'exprimait qu'en chinois .  Il semble y avoir des dialectes dans la langue chinoise parce qu'elle n'arrivait pas à se faire comprendre des deux autres couples chinois qui habitaient l'immeuble .  Elle vint nous demander un grattoir pour laver ses vitres .  Nous ne comprenions rien à ses "sparages" . Elle se planta devant une peinture accrochée au mur et faisait le geste de sa main ... nous ne saisissions pas . 

Nous avions des rapports civilisés avec nos voisins de palier . M . Desroches qui avait de graves problèmes pulmonaires , aimait la tranquillité .  Il trouvait que la marmaille des alentours menait grand train .  Nous nous disions ... ça ne résidera  pas très longtemps dans leur logement .  

L'été vint , et nous allâmes passer nos trois semaines parmi les miens au Témiscamingue. Nous partions toujours au début de juillet . Deux semaines chez mes parents où nous pouvions rencontrer les autres membres de la famille. Nous commençâmes cet été là,  à aller passer une après midi au chalet d'oncle Jos .  Il épata mon mari par sa vigueur .  les_pecheurs.jpg (43167 octets) grosses_prises.jpg (26973 octets) beaux_poissons.jpg (35883 octets) chez_oncle_Jos.jpg (64383 octets) beau_byebye.jpg (121243 octets)  Après nous nous rendions passer la dernière semaine chez Jocelyne .  C'était bien agréable .  Cependant ; mon mari , n'étant pas habitué aux gros rassemblements de famille ; trouvait pénible ces séjours . Cette été là , lors de notre retour , il me dit : si je peux arriver chez-nous , j'embrasse les planchers !!! En ouvrant la porte du logis ...  OUF!!!  Il y avait eu un dégât d'eau. Sale !!! Les tuiles du plancher de cuisine étaient toutes levées , la peinture des murs décollait .  C'est que l'évier de cuisine avait bloqué et les eaux usées des deux logements au-dessus avaient débordé pendant une longue période de temps .  Les dégâts étaient dans tous les appartements .  Il y avait une épaisse couche de graisse sur les planchers.  Voyant ça , souriante, je dis à mon mari :  tu n'embrasses pas tes planchers ?  J'eus droit à un coup d'œil mortel .  

Nous avons téléphoné à l'administration qui envoya quelqu'un faire l'inspection .  Nous n'avions pas d'assurances .  Il a fallu nous organiser avec les réparations . L'administration consentit à nous envoyer un employé de la maintenance pour poser les tuiles neuves sur le plancher de cuisine et celui de la salle de bain . Le plâtrier vint arranger les murs .  André refit la peinture .

La chaleur de l'été fut accablante .  Quand venait un orage ; mon mari prenait le petit sur ses épaules et le sortait dehors . Ils arrivaient à se rafraîchir . Nous avions fait les démarches pour un déshumidificateur , nous n'avions pas lu le mode de fonctionnement et mon mari emplissait le réservoir d'eau !!!   Nous le retournâmes chez le marchand .  Maman revint consulter le Dr Éthier . maman_ete_72.gif (170274 octets)  Elle était accompagnée de sa sœur Pauline . maman_Pauline.gif (124442 octets)   Leur séjour fut de courte durée; même si nous avions fait l'achat d'un climatiseur de fenêtre ; il faisait chaud .  Moi, qui ai toujours eu de la difficulté avec les canicules , je ne vivais pas... j'existais . 

Entre temps; mon médecin m'avait mise à la diète .  J'avais du poids à perdre . Il me fit prendre la diète PFL , (protides , fruits, légumes ) . Aucune restriction quand à la quantité de ses groupes d'aliments .  Pour m'aider; il me prescrivit du Valium 5mg , à prendre avant les repas . L'appétit disparaissait sur le champ . Je maigris . lecture3.jpg (44616 octets) Me voici dans mon occupation favorite .

Fin août , encore dans notre barda du ménage à terminer ; nous avions pris une soirée libre pour prendre quelques heures d'air frais .  Nous décidâmes d'aller du côté du soleil couchant . Installés devant les fenêtres de notre logement , nous recevions des crachats sur nous .  Nous réalisons que le petit Kenny , le garçon de la chinoise du troisième, est sur le balcon et qu'il pratique son activité préférée.  Mme Asselin étant sur son balcon avec ses filles et voit ce qui se passe, elle nous demande si nous pouvons aller veillée chez elle . Il y avait un escalier d'une vingtaine de marches à gravir .  Je parvins à le faire et ainsi commença une amitié qui dura une bonne quinzaine d'années .  Les soirs de hockey elle nous appelait afin que mon mari aille regarder la partie en compagnie de son vieux père .

Durant l'hiver ; nous continuions à aller visionner la partie de hockey chez elle.  Elle téléphonait quelques minutes avant le début du match et nous ne pouvions refuser son invitation. Quand elle devint plus familière avec nous ; elle nous passa la remarque que nous avions une drôle de façon de chanter l'hymne national .  Je fus surprise de constater que l'insonorisation des logements n'était pas meilleure . Nous avions l'habitude d'entamer l'hymne national ainsi : 

Au Canada ; crotte de chat 

Terre de nos aïeuls ; crotte de bœuf 

Ton front est ceint ; crotte de chien

D'un fleuron glorieux ; crotte d'émeu ...  etc...  etc... etc...

Nous avons bien ri d'avoir été découvert .  

Puis vint l'été ; nous prîmes l'habitude de passer beaucoup de temps dehors .  Nous occupions le terrain devant les fenêtres de notre logis .  Mon mari se faisait dorer la couenne  nos_etes.gif (89576 octets) et moi , je placotais avec les voisins ou les voisines .  Après le souper , Lise et Nicole jouaient au tennis et la plupart du temps Nicole cédait sa raquette à mon mari et venait  rejoindre sa mère et moi  .  Elle préférait le bavardage au sport . Stéphane; petit bout de 3 ans; s'assoyait sur le rebord du trottoir, surveillant le trajet des balles de tennis et partait à la course dès que les joueurs échappaient une balle.   Au fil des ans... on se retrouvait ainsi réuni , le soir . Toutes les familles de souches québécoises s'y trouvaient .  Ça rigolait ferme .  Ce fut de beaux soirs d'été.  

La famille Desroches déménagea .  Le pauvre monsieur avait passé un été épuisant .  La grosse chaleur et les enfants de l'entourage le dérangèrent vraiment beaucoup.  On le relogea dans la tour pour personnes âgées juste à côté. 

Puis vint une dame et ses deux filles , qui résida là en attente d'un logement de 3 chambres .  Un jeune couple chinois les remplaça .  Nous nous retrouvions avec quatre familles de chinois dans l'immeuble . Deux de ces familles apportaient des mets chinois  à André .  J'adore les mets chinois, mais ces femmes n'avaient pas l'apparence d'être très propres, surtout celle de l'appartement 5 , elle sentait la B O , comme disait madame Asselin.  Je n'osai jamais manger de leur nourriture.  La famille Asselin et nous étions les deux seules familles québécoises . Les familles chinoises ne restèrent pas longtemps .  Celle de l'appartement 5 fit que celle du 6 déménagea .  Elle fut remplacée par une famille anglophone de nationalité étrangère .  Lui se disait jamaïcain ... Armoogan me semblait plus Sri-Lankais et il en avait le profil . famille_Armoogan.jpg (45143 octets) Nos voisins de palier partirent aussi et arriva un couple nouvellement arrivé du Nouveau-Brunswick qui dû quitter parce que leurs créanciers les avaient retracés . Arriva un couple de Dominicains , la famille Gill .  En fait , elle se composait de deux couples .  La barrière de la langue fit que l'on ne se parla pas trop .

Fin juin, Suzanne Fortin était venue m'aviser qu'on donnait la pré maternelle à l'école pour septembre . Le petit eut ses 4 ans en août anniversaire_2.gif (75250 octets)    et nous pûmes l'y inscrire . pre_maternelle.jpg (22027 octets) Il s'y trouvait tous les après midi .  Je trouvais qu'il était jeune pour s'éloigner de maman . D'un autre côté; il en avait grand besoin. Ça lui permettrait de se sociabiliser. L'éducatrice eut de la difficulté à l'intégrer au groupe . Il eut tendance à faire bande à part .

À l'été 72 , Sr Berthe    m'approcha .  Elle suggéra de former un comité qui travaillerait à sensibiliser l'administration à l'accessibilité des logements aux handicapé(e)s physiques .  Il s'en trouvait plusieurs qui habitaient aux HJM , et les barrières architecturales rendaient leur quotidien pénible .  J'en savais quelque chose .  J'avais besoin d'aide pour sortir de chez moi avec mon fauteuil , le palier, la porte, mon fauteuil ... je n'y arrivais pas. Le petit étant à l'école, mes après-midi étaient libres , je pus me joindre à elle et une autre femme en fauteuil roulant .  Ce fut très lent comme départ .  Une ou deux réunions par été . C'est que le mois de juillet de chaque année je le consacrais à  visiter  ma famille.

À l'automne , le vieux père de Mme Asselin fit un ACV sévère .  Ce qui occasionna son placement dans un centre hospitalier de soins de longue durée.  Il y demeura jusqu'à son décès quelques années plus tard .  Entre temps je pris l'habitude d'aller passer mes soirées du mardi avec elle.  Cette dame avait un à-côté à son bien-être social, elle perlait !!! C'est à dire qu'elle cousait perles et paillettes sur des robes de soirées.  Une dame lui apportait les pièces de robes non cousues .  J'adorais la regarder travailler. Son travail était de toute beauté.  Elle voulut m'initier à ce travail... je n'y arrivai pas à cause de mon bras droit. Après quelques semaines;   à une de mes visites, elle me fit essayer une de ses perruques .  blondie1.gif (88612 octets) blondie2.gif (85971 octets)   Quelques années plus tard , me vint le goût de vérifier si ce que disait l'annonce était véridique : vrai ou faux tout le plaisir est pour les blondes ? a_l_expo.gif (101128 octets) J'eus un certain succès . 

Je commençai à m'intégrer à diverses activités de l'endroit sous les invitations de Sr Berthe .  Je me joignis à un petit groupe qui se rencontrait occasionnellement pour échanger sur la foi .  Je consentis à assister aux célébrations eucharistiques données dans le logement des petites sœurs , les dimanches avant-midi .  Les célébrants étaient :  Claude Lefèvbre , ou Guy Cousin, ou Pierre Brunet ou Jean Ménard , o.m.i , qui vinrent à tour de rôle .  chez_Berthe.gif (119177 octets)      (après la célébration , en  compagnie de Roberte Robert et de Pierre Brunet, et Stéphane)  

Mon mari n'était plus que l'ombre de lui-même , ses ulcères au duodénum l'empêchaient de se nourrir convenablement. Un soir ; il se mit à vomir le sang.  Je voulus qu'il se rendisse à l'urgence.  Il ne voulut pas.  Le surlendemain; voyant que le sang lui sortait par tous les orifices, j'appelai l'ambulance et le fit transporter à l'urgence.  Il fut aux soins intensifs pour une journée et on le monta aux étages où il resta une semaine.  À sa sortie; ses démons le reprirent...  

En décembre, nous nous rendîmes aux funérailles de ma petite sœur Gaétane. Gaetane_dcd.gif (26113 octets)     En arrivant; nous dûmes nous présenter à l'urgence.  Mon mari ne tolérait plus ses douleurs à l'estomac.  Le médecin lui donna une injection de démerol. Ensuite, tous les jours; il se présentait à l'urgence de l'hôpital pour recevoir son injection.  Nous revînmes  pour le début de l'année; mais j'avais oublié mon rendez-vous de décembre chez mon docteur Tarte. J'aurais dû le faire reporter avant mon départ, si bien que ne le renouvelai pas à mon retour. Je me retrouvai sans médecin. 

Les activités reprirent. Du petit comité de 3 personnes au début , nos réunions pour l'accessibilité des handicapé(e)s  se transforma en un véritable regroupement qui pris le nom de Groupe des handicapé(e)s des HJM .  Sr Berthe , trop occupée avec l'Association des Locataires , passa le flambeau à Sr Hélène .  Nous demandâmes de l'aide technique à l'organisme Ozanam qui délégua Louis Bériau , qui fut pour nous un très bon guide pour nous indiquer où nous adresser pour nos demandes . Nous travaillâmes pour débuter à réunir les personnes handicapées résidant aux HJM .  Ce ne fut pas si simple .  Plusieurs craignaient que les revendications provoquent des problèmes avec les administrateurs .  Je fus très étonnée de découvrir le nombre de résidants en fauteuil roulant .  Depuis que mon  mari me sortait; je ne rencontrais personne en fauteuil roulant .  J'étais très privilégiée d'avoir un homme qui se préoccupa de mes sorties et il ne ménagea pas ses efforts . Ces personnes vivaient tous enfermées dans leur logement, trop d'embûches les empêchaient d'en sortir. Les barrières architecturales se trouvaient partout .  Après moult rencontres et discussions nous réussîmes à les réunir tous et le véritable travail commença .

Nous innovions dans le domaine .  L'accessibilité des lieux publics aux personnes handicapées était inconnu . Aucun palier de gouvernement ne se souciait de ce fait .  Nos sorties étaient éprouvantes .  Se battre avec portes, chaînes de trottoir , marches d'escalier , etc... etc... décourageait beaucoup d'entre nous . Avec acharnement et ténacité , nous présentions nos demandes, à l'administration , à la mairie et à divers organismes d'aide.  Nous obtînmes une subvention qui servit à l'achat d'une banque d'équipements (chaise motorisée, élévateur pour le bain (Nolan Bath Lift) rampes d'accès, etc... etc... )  . La chaise motorisée eut un franc succès . Tous sautèrent sur l'occasion d'un essai et plusieurs entreprirent les démarches pour l'obtention de leur propre fauteuil, moi y compris . 

Louis Bériau nous avait aiguiller vers un projet de l'Université de Montréal , pavillon de la Polytechnique, qui planchait sur le projet d'un bidule sensé faciliter le déplacement d'un fauteuil manuel . On nous demanda que les personnes intéressées se présentent pour visionner et essayer le prototype . Nous nous présentâmes, Marie-Paule Petit, Madeleine Picard et moi-même accompagnées de Louis.  Rendu sur place, nous prîmes l'ascenseur pour nous rendre au local. Tous les fauteuils ne purent entrer dans l'ascenseur.  Alors Marie-Paule et Madeleine montèrent et on revint me chercher .  En entrant dans l'ascenseur, le type dit:  elle est belle celle-là !  Je lui répondis:  je n'y suis pour rien, faudrait faire le compliment à mes parents . J'esquisse un sourire .  Il dit: elle a un beau sourire en plus.  Je répondis: ah!... ça, j'en suis responsable par exemple, merci beaucoup .  Il dut me trouver bien spéciale. (avec Marie-Paule Petit, Louisette Giroux et Roberte Robert ) (Le prototype est installé à ma chaise.)  Avec le temps, l'administration fit une rampe d'accès à quatre tours d'habitations .  Ce fut fait sans nous consulter et les travaux s'avérèrent inadéquats .  Les résidants en fauteuil roulant risquaient la chute en bas du palier en ouvrant la porte .  Ils reprirent les travaux en agrandissant les paliers ce qui facilita grandement la manœuvre.  La 5ième tour ne  demanda qu'une petite retouche au palier près de la porte d'entrée extérieure. Trois personnes handicapées demeuraient dans les maisons de type familial , dont moi-même .  On me fit une rampe d'accès...  allô accès !!!  accessiblite1.gif (111949 octets) Je restais prise avec le seuil de la porte .   accessibilite3.gif (77987 octets)  Je devais installer un accès de fortune pour l'autre sortie .  accessibilite2.gif (119062 octets)  J'avais une peur bleue que cette planche glisse . Ces accès ne favorisaient pas mon autonomie loin s'en faut.  Quand nous demandions à l'administration de faire des travaux pour rendre accessible ces lieux; invariablement les locataires se faisaient offrir un relogement dans une des tours.   

On commença à voir les coins de trottoirs de la ville aplanis (bateau pavé) après maintes demandes auprès des autorités concernées .  Ça en demanda des réunions; de la planification ; des démarches; du courrier .  Il faut s'impliquer dans le milieu pour s'avoir la somme de travail que ça représente .  Je n'avais aucune expérience du monde du travail .  Je commençais à en accumuler dans le bénévolat. 

Vint un moment où nous vîmes les membres du groupe se retirer un à un dès qu'on avait obtenu ce qui leur convenait pour bien fonctionner dans leur tour à logements.  Nous avons dissous le groupe dans le milieu des années "80 faute de combattants.  J'étais la seule à ne pas avoir obtenu l'accessibilité à mon logement tel que je le souhaitais, c'est à dire qui m'aurait permis de sortir sans aide .  Cela vint une fois que j'eus abandonné toute activité dans le milieu.  

En 87; mon mari et moi avions accepté d'aller visiter la parenté . Au retour ; je ne pus rentrer chez moi; on avait commencé les travaux de la rampe d'accès à mon logis.  Mon mari et mon beau-frère me hissèrent sur le palier rehaussé et j'accédai à la porte d'entrée .  Les ouvriers terminèrent les travaux dans la semaine.  Une fois terminé un jeune voisin, copain de mon fils , vint et me dit: vous avez besoin de savoir danser le limbo pour sortir !  Les imbéciles n'avaient pas enlevé le bras courant qui, évidemment, bloquait l'accès à la pente.  Le lundi suivant; je vis arriver le gérant qui, tout souriant, me demanda mon opinion sur les travaux faits.  Lui, non plus, n'avait pas remarqué que le bras courant faisait obstacle . Tout penaud, il me dit:  je fais couper ça dès cet après midi.  

À l'été 72; fiston fêta son 5ième anniversaire.  anniversaire_4.gif (64483 octets)  anniversaire_7.gif (69384 octets)  Nous avions invité les dames Asselin.  Les deux filles travaillaient les jeudis et vendredis soirs et le samedi toute la journée au 5-10-15 Kresge ; elles avaient acheté un toutou Mickey Mouse et une petite guitare comme présents . Il conserva ses cadeaux précieusement pendant des années.  Nous avions vraiment de bons rapports amicaux avec cette famille.  Quand la dame devait aller visiter son père hospitaliser à l'hôpital de soins de longues durées Notre Dame de la Merci sur le boulevard Gouin; et lorsque ses filles n'étaient pas disponibles pour l'accompagner, elle téléphonait et me demandait si mon mari  pouvait l'accompagner.  Elle s'informa si cela me dérangea qu'il le fit et je répondais invariablement:  qu'est-ce que je ne ferais pas pour rendre service!

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