Hommage à mon Dédé

Cher André

Comme on s'est aimé!!!  Tes premiers mots quand nous nous sommes rencontrés furent:  Je suis là pour t'aider.  C'était un engagement ferme qui ne s'est jamais démenti.  Vaillant comme pas un; tu combattais sur tous les fronts pour arracher à la vie la plus petite parcelle de bonheur.  La complexité de l'être que tu étais ne te rendait pas la tâche facile.  Malgré ça tu aimais la vie!!! Oh! comme tu aimais la vie.

Au début de juin, sachant que ta fin approchait, tu nous dis:  Je le sais que je vais mourir... mais je vais "fighter" elle ne m'aura pas facilement.  Tu lui as tenu tête!!!

Je repense à ce matin où après une nuit de délire, me voyant revenir près de toi tu me dis la figure rayonnante : Ah! tu es là!!!  Veux-tu m'accompagner dans ma nouvelle vie?   Tu la commences sans moi ta nouvelle vie, comme la précédente.  J'espère que cette fois-ci tu ne m'attendras pas pendant 40 ans. Sois sans crainte, j'irai te retrouver.  Au revoir!

Bien sûr, nous eûmes des orages
Autant d'amour, c'est l'amour fol
Mille fois je pris mon bagage
Mille fois tu pris ton envol
Et chaque meuble se souvient
Dans cette chambre sans berceau
Des éclats de vieilles tempêtes
Plus rien ne ressemblait à rien
J'avais perdu le goût de l'eau
Et toi celui de la conquête

Mais mon amour
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l'aube clair jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore, tu sais, je t'aime
 

Tu savais tous mes sortilèges
Je savais tes envoûtements
Tu m'as gardé de pièges en pièges
Je t'ai perdu de temps en temps
Bien sûr tu pris bien du bon temps
Il fallait bien passer le temps
Il faut bien que le corps exulte
Finalement finalement
Il nous fallut bien du talent
Pour être vieux sans être adulte

Oh, mon amour
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l'aube clair jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore, tu sais, je t'aime

                           

Accueil

 

Et plus le temps nous fit cortège
Et plus le temps nous fit tourment
Mais n'est-ce pas le pire piège
Que vivre en paix pour des amants
Bien sûr  j'pleurais un peu moins tôt
Tu t'déchirait un peu plus tard
Nous protégions moins nos mystères
On laissait moins faire le hasard
On se méfiait du fil de l'eau
C'était toujours la tendre guerre

Oh, mon amour...
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l'aube clair jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore, tu sais, je t'aime.

 

 

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