Deux filles handicapées, à qui tu as donné avec amour, tous les soins, de leurs naissances à leur décès, l’une à l’âge 17 ans et l’autre 28 ans. Plus tard, une autre fille devint handicapée, à l’âge de 17 ans suite à une polio. Tu as vécu le deuil de tes trois filles, de ton mari, auxquels s’ajoutent les décès tragiques de deux de tes fils. Tu as donné l’exemple de courage, de force, de résignation, d’acceptation à ceux qui te côtoyait dans ces périodes de ta vie. Repose tes doigts qui ont tant travaillé aux tricots, à la couture, à la préparation de petits fruits, pour gelée, compotes, confitures et de ceux des légumes pour conserves et marinades de toutes sortes. Les étagères de la chambre froide étaient bien garnies à la fin de chaque automne. Repose tes mains qui ont pétri pain et brioches, roulés tartes et biscuits. L’odeur embaumait les alentours et était invitante pour ceux qui se présentaient au seuil de la porte. Avec joie, tu les accueillais et leur offrais à goûter. Avec ton grand sens de l’hospitalité, tu débordais de joie pour recevoir la parenté. La visite était bienvenue. Tu organisais des parties de cartes où le 500 était à l’honneur. Repose ton cœur généreux. Comme le prochain avait de l’importance pour toi, tu savais voir celui ou celle qui avait besoin d’aide. Tu consentais facilement à rendre service. On ne faisait jamais appel à toi en vain. Il fallait, peu importe l’importance, que tu apportes secours, aide et réconfort. Repose ton cœur de mère. Tes enfants furent le noyau autour duquel tournait ta vie. Comme la plupart des femmes de ta génération, tu vivais pour et par tes enfants. Leur ayant beaucoup donné, tu en espérais beaucoup. Tu étais mère avec de grandes qualités et des défauts. Tu savais reconnaître tes faiblesses, t’en excuser. Tu as toujours fait ton possible avec les moyens que tu avais. Repose en paix, où que tu sois. Ton corps, ton cœur, ton esprit, fatigué, torturé, inquiété, ont déposé les armes. Tu laisses le souvenir d’une femme forte, tenace, déterminée et combative.
Que ton âme repose. On t’aime maman. accueil |